La vitesse d’obturation va générer certains rendus en vidéo.
Rappel de la vitesse d’obturation en photo.
Plus la vitesse d’obturation est lente (1/25ème de seconde par exemple), plus l’image, ou le sujet en mouvement, aura eu le temps de bouger pendant la captation, et plus cette image sera floue. On appelle ce flou, un flou de mouvement.
À l’inverse, plus la vitesse d’obturation sera rapide (1/2000ème de seconde par exemple), moins l’image ou le sujet aura eu le temps de bouger pendant ce laps de temps. L’image sera alors plus nette.
Mais attention, une vitesse d’obturation rapide signifie qu’il y a moins de lumière qui arrive sur le capteur. L’image sera donc moins exposée à la lumière. On dira donc qu’elle est sous-exposée : plus sombre.
De même, une vitesse d’obturation plus lente, aura pour effet de sur-exposer l’image : elle sera plus claire.
Il va donc falloir varier l’ouverture du diaphragme pour faire entrer plus ou moins de lumière selon les besoins : avec une vitesse d’obturation rapide, donc avec peu de lumière qui entre, il faut ouvrir le diaphragme, pour illuminer un peu plus le capteur numérique, ou la pellicule…
Il faut noter qu’un autre phénomène vient se greffer à cela qui est la profondeur de champ : plus on ouvre le diaphragme, et plus la profondeur de champ sera courte.
► En savoir plus sur la profondeur de champ…
La vitesse d’obturation en vidéo :
Comme en photo, une vitesse d’obturation rapide (1/1000ème par exemple) aura pour effet de rendre l’image en mouvement plus nette, mais avec un risque de sous-exposition. Et une vitesse d’obturation lente aura pour effet de rajouter du flou de mouvement aux sujets mobiles.
Quand faire varier la vitesse d’obturation ?
Les techniques vidéo servent la syntaxe du langage de l’image. Alors dans quel cas utiliser cette variable qu’est la vitesse d’obturation ?
En reportage vidéo, voire pendant certains directs, ce paramétrage est utilisé dans le domaine du sport, afin de pouvoir figer une image pour en extraire une information cruciale : une balle qui touche une ligne au tennis, un ballon mal aplati au rugby, etc…
Au cinéma, c’est dans les scènes d’action que l’on va augmenter la vitesse d’obturation. Mais pas pour en extraire une image nette. Il s’agira plutôt de créer des mouvements saccadés, qui le seraient moins avec le flou de mouvement, qui lui, vient fluidifier les gestes : en plus de la prise de vue “caméra à l’épaule”, voire “au poignet”, on ajoute aux saccades du cadrage non stabilisé par un pied, des saccades inter-images.
Un très bon exemple de stress apporté par cette technique, est la scène de débarquement en Normandie au début du film “Il faut sauver le soldat Ryan”. Dans cet extrait, tous les plans ne sont pas sous l’effet de cette technique.
Un autre exemple est la bataille des troupes romaines en Germanie qui démarrent le film “Gladiator”. Là encore, la grande vitesse d’ouverture est utilisée à partir de 2’19”. Et à l’inverse, à partir de 3’55”, on observe un flou de mouvement qui suppose une petite vitesse d’obturation :
C’est cette même technique que nous avons utilisé lors de la réalisation du film “L’égalité, un combat de tous les jours“, présenté au festival “Regards Croisés 2016”, dont voici l’intégralité du film :
Conclusion :
Cette variable qu’est la vitesse d’obturation, comme toute technique qui sert le langage de l’image, est à utiliser avec modération, de manière précise en fonction des effets que l’on souhaite faire ressentir au spectateur.
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