Le format natif en photo numérique : les images RAW.
Définition de RAW :
RAW en anglais veut dire brut. Le format RAW des images photo est le format qui est utilisé par le logiciel de l’appareil photo qui va le traiter, selon les réglages du photographe, pour obtenir le format de diffusion, en général du JPEG, qui sera stocké au niveau de la carte mémoire de l’appareil photo. C’est donc le format numérique issu directement du capteur de l’appareil photo.
En ce sens, il peut s’apparenter au négatif des anciennes pellicules argentiques.
Le format RAW est bien un format de travail et non un format de diffusion.
C’est pour cela qu’il est un peut rébarbatif au départ, car à force de s’habituer à partager directement ses photos en sortie directe de l’appareil photo, on en oublie qu’il y a, comme pour les imprimeurs ou les cinéastes, des formats de travail qui précèdent les formats de diffusion. Ces derniers subissent généralement des compressions par pertes afin de transiter par un réseau et d’être lisibles sur la majorité de lecteurs. Or une compression par pertes se dégrade forcément au fil des enregistrements répétés. Ce qui oblige à travailler toujours depuis un original. Alors autant travailler sur celui qui sort directement du capteur.
C’est là que ce situe le format RAW : en sortie du capteur de l’appareil photo, juste avant d’être traité en format JPEG. Il possède toutes les informations graphiques et non graphiques (type de boîtier, focale, ouverture, vitesse, sensibilité ISO / ASA, date, etc…) définies par le constructeur. En effet, il existe autant de formats RAW que de marques différentes. D’ou les extentions différentes en fonction des boîtiers : un fichier RAW sur un Nikon est en “.nef” et un fichier RAW d’un Canon est en “.crw” ou “.cr2”. De même on aura du “.arw” chez Sony, du “.pef” chez Pentax, du “.rw2” chez Panasonic, du “.orf” chez Olympus, du “.raf” chez Fujo, ou du “.x3f” chez Sigma.
Le format DNG (Digital NeGative), lancé par Adobe Systems le 27 septembre 2004, a pour but, au même titre que le format PDF en imprimerie, de standardiser les formats en sortie de capteur. Certains constructeurs l’on déjà adopté. Enjeu technique : la pérennité des archivages (et surtout leur lecture) des formats non traités des boîtiers numériques. Mais à l’heure actuelle, on en est encore loin, et ceci est un autre sujet qui fait débat bien sûr.
La différence fondamentale entre le format RAW et le format JPEG :
Le JPEG (Joint Photographic Expert Group) est défini par un encodage sur 8 bits/couleur, alors que le format RAW utilise la plupart du temps un encodage sur 12 ou 14 bits, par compression sans pertes. Le fichier est donc plus lourd car il possède plus d’informations graphiques. Les détails de l’image étant meilleurs, il y a plus de liberté en post-production pour travailler ces images sur un logiciel de retouche d’images.
Concrètement cela permet de corriger l’exposition si nécessaire (image trop claire ou trop sombre) et éventuellement de récupérer des détails dans les hautes lumières ou les zones sombres, voire repasser en couleur sur une image JPEG en noir et blanc… Et oui : cela fait partie du post-traitement. L’image native est forcément en couleur car le capteur enregistre du RVB (Rouge Vert Bleu).
Il en va de même pour tous ces post-traitements qui vont du contraste/luminosité, en passant par la saturation, et jusqu’à la balance des blancs (ou température de lumière (lumière naturelle, tungstène, fluorescente…).
Avec le format RAW, l’effacement des erreurs est possible !
Parmi ces post-traitements programmables par l’utilisateur, prenons l’exemple d’un mauvais réglage de la température de lumière : vous avez passé une soirée à mitrailler sous lumière artificielle, et idem le lendemain sous un soleil de plomb, mais en oubliant de régler sur “lumière naturelle”. Une désagréable ambiance bleue vient vous parasiter le cliché. En JPEG, il faudra bien maîtriser votre logiciel de retouche photo, au prix d’une bonne perte de temps et sans avoir d’étalon réellement fiable. En RAW, la balance des blancs se fait en un seul clic, et donc, selon le logiciel utilisé, il est possible de réaliser cette “correction” sur un ensemble de fichiers, toujours en un seul clic.
Contrairement au JPEG qui lui est un format obtenu avec une compression par pertes, le format RAW peut être réutilisable au fil des enregistrements successifs, car la qualité restera toujours la même étant donné qu’ils se font de façon non destructive.
Conclusion :
Le format RAW n’est pas mieux ou moins bien que le format JPEG. Il est différent : C’est le format de travail idéal si l’on souhaite modifier ses clichés avec plus de liberté.
Pour un usage immédiat des photos, il vaut mieux utiliser le format de diffusion JPEG.
Un paradoxe peut apparaître : Les photographes professionnels de reportage, vont plutôt utiliser le JPEG, car la prise de vue est bien maîtrisée. Alors que des photographes amateurs devraient l’utiliser pour corriger les erreurs de la prise de vue. Le “client” idéal pour le format RAW serait un photographe d’Art ou un graphiste, qui ont besoin de retoucher les images vraiment au pixel près…
Quant à l’usage du format RAW en vidéo, il devient une évidence avec les tournages de film via les appareils photo, car il est l’équivalent du format DV, ou DNxHD : un format à compression sans pertes. L’idéal pour du montage vidéo professionnel.
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