Le cadrage d’une image en vidéo ou en photo.
Cadrer en vidéo est bien plus qu’un acte technique. C’est aussi un art graphique, et donc un langage de l’image, car c’est le cadre qui défini ce que le réalisateur veux montrer au spectateur. C’est comme un chemin balisé pour ce dernier. Concrètement, c’est un tuyau par lequel le réalisateur montre sa vision du sujet au spectateur.
Cadrer une image : un art graphique.
Si l’on cadre large sur une scène, on pourra voir tous les éléments qui composent cette scène, et le résultat sera une vision objective de cette scène.
Mais en resserrant le cadre sur un élément de la scène, et en allant suffisamment loin dans le recadrage, il est possible d’arriver à une taille de cadre où l’on ne devine plus de manière si évidente, l’élément cadré. C’est le cadrage Très Gros Plan, et on en arrive à une représentation graphique sur un plan artistique.
Entre les deux, il y a un cadrage qui montrera spécifiquement tel ou tel élément de la scène, sans montrer le reste, et comme pour un texte, on parle que d’un point de détail en lui donnant une importance bien supérieure à l’ensemble du texte.
Les outils du cadrage en vidéo ou photo :
Prenons comme exemple, le film “Il était une fois dans l’Ouest” de Sergio Leone, un des maîtres du cadrage.
Les 11 premières minutes de ce film sont un cours magistral dans l’art de bien cadrer :
1/ Plan d’ensemble (ou plan général) :
Cadrage très large présentant les lieux, les paysages où se déroulent l’action. Utile pour introduire un sujet ou en fin de séquence pour quitter les lieux :
2/ Plan de demi-ensemble (ou plan large) :
Cadrage large présentant une partie des décors et plusieurs protagonistes de l’action. On resserre sur les acteurs d’une scène :
3/ Plan moyen :
Cadrage sur un personnage, de la tête au pied. On voit un acteur dans un contexte précis :
4/ Plan italien (genoux) ou plan américain (cuisses) :
Le personnage est cadré à partir des genoux ou des cuisses. Le terme « plan américain » vient des films de westerns américains, quand on voulait voir les cowboys dégainer leur révolver.
Plan italien (on “coupe” sous les genoux) :
Plan américain (on “coupe” les cuisses) :
5/ Plan rapproché (ou plan buste ou taille) :
Le personnage est cadré de la tête à la ceinture ou au buste.
Plan taille :
Plan buste :
6/ Gros plan :
Cadrage serré présentant le visage (ou une autre partie du corps) d’un acteur ou d’un objet. Permet de voir les émotions sur les visages des acteurs :
7/ Très gros plan :
Gros plan très serré sur les yeux par exemple. Pour attirer l’attention sur un détail important de la scène :
Un autre film qui mérite l’attention au niveau de l’art du cadrage est le film de Micheal Mann “Heat” (1995), où il faut noter l’alternance des différentes focales qui servent le langage de l’image :
Un langage de l’image :
Toujours avec l’exemple du cadrage de la scène, c’est avec une succession de cadrages de différents plans que l’on élabore le langage de l’image.
L’art du cadrage en photo et en vidéo :
Comme souvent, une image résume bien des paragraphes, admirez l’introduction de ce chef-d’œuvre du cinéma. Vous remarquerez qu’avec ou sans le son il n’y a pas trop de différence : l’image parle d’elle même. Pourquoi ? Tout est dans le cadrage !
C’est le cadrage qui emmène le spectateur là où il faut, pour comprendre l’histoire : les personnages, leur hiérarchie et leurs interactions, le lieu et l’environnement, etc…
Concrètement, c’est lorsque l’on coupe le son, et que l’on constate que l’histoire est compréhensible, que l’on peut dire que le montage vidéo est bon. Le montage vidéo, où le cadrage est l’élément de base pour créer une image.
Du scénario au découpage technique du film :
C’est au moment de l’élaboration du scénario que l’on imagine déjà les premiers plans de chaque scène. le découpage technique du film est le véritable guide pour tourner les différents plans, à la seconde près et en notant les différents types de matériels, la musique, la mise en scène des personnages, etc…
C’est le document type qui permettrait à un autre réalisateur de tourner le film de la manière la plus fidèle. C’est le “Road book” du réalisateur.
Le scénario donne l’ambiance du film, le découpage technique indique comment y arriver concrètement.
C’est à ce moment là que l’on pense cadrage en indiquant le type de focale utilisée sur les différents plans et ainsi élaborer le langage de l’image et indiquer au spectateur ce qu’il faut regarder.
► COMMANDEZ UNE PRESTATION VIDÉO…
POUR PLUS D’INFORMATIONS
OU UNE DEMANDE SUR MESURE :
CONTACTEZ-NOUS…